Non … le (ou la) gestionnaire de paie n’est pas un(e) utilisateur (trice) « neuneu » d’un logiciel bien paramétré.
Ras le bol des vendeurs de mépris qui prétendent que la gestion des salaires ne repose que sur une solution informatique !
Ras le bol des experts en tout, qui prétendent que la gestion des salaires n’est qu’une fonction annexe à la comptabilité, délocalisable pourquoi pas sur l’inspiration d’une mondialisation lucrative.
En outre, cette fonction, majoritairement occupée par des femmes, essuie bien souvent les plâtres d’un machisme ordinaire, ruisselant d’une effroyable condescendance.
Il faut faire entendre que le(a) gestionnaire de paie exerce une profession exigeante à plusieurs titres.
Outre la nécessité d’être formé au droit du travail dont on sait la complexité, ce métier est placé en première ligne de toutes les tensions sociales dont le monde de l’entreprise est malade.
Les professionnels qui exercent ce métier ne sont pas suffisamment reconnus, ni considérés, et leurs talents sont trop souvent ignorés par une savante désinformation.
A qui profite de crime ?
Les pratiques de production de masse pour ne pas dire d’industrialisation du bulletin de paie cassent cette profession au mépris d’une exigence de qualité inhérente à son exercice.
Il s’agit de faire du chiffre, peu importe s’il broie.
De nombreux organismes de formation surfant sur la pénurie d’emploi d’un métier en tension, vendent du titre professionnel sans rechercher la qualité d’un enseignement qui devrait être exigeant et précis.
Aujourd’hui, le gestionnaire de paie, malmené par ces lois du commerce, souffre de mépris et d’une absence dramatique de reconnaissance.
Il en ressort une perte de talents dont l’entreprise paie finalement la note.
Il est temps de considérer que ce métier doit être exercé avec du temps d’analyse, du temps d’accompagnement, et du temps de consolidation.
Il est temps de considérer qu’il doit être confié à des professionnels connaissant le droit du travail et disposant d’une culture d’entreprise étendue.
Il est temps de les rémunérer correctement et de leur permettre une vie professionnelle sereine. Il est temps tout simplement, de prendre la mesure d’une considération, indispensable à l’exercice d’une mission sociale clé pour l’entreprise.